Balance de cuisine : mécanique, électronique ou vintage ? Notre sélection Gault&Millau
Elle rend la justice, mais pas seulement. Depuis la nuit des temps, la balance pèse, mesure, régit le commerce et s’est rendue indispensable auprès des cuisiniers. Depuis Roberval, qui a eu l’idée de placer les plateaux au-dessus, et non plus sous le fléau, l’ustensile s’est sophistiqué. Jusqu’à proposer pour nos cuisines des modèles toujours plus légers, fiables et séduisants.
Il y a ce fondant au chocolat que vous exécutez les yeux fermés et sans rien peser, qui fait la gloire de vos desserts. Il y a la méthode « tasse », un peu approximative, et ces « spoons » dans les recettes anglo-saxonnes dont on se demande toujours s’il faut les calibrer rases ou bombées…. Cuisiner sans balance ? Difficile !
Sacré Auguste
Elle ne date pas d’hier. Elle pesait les morceaux de bronze dans l’Antiquité, le sel pendant la République de Venise, les bébés à la naissance. Dans le recueil de ses 2 500 recettes, Auguste Escoffier s’approprie la balance, même s’il mélange allègrement les cuillères, les grammes et les décilitres. Aucun chef contemporain ne saurait s’en passer et ne parlons pas des pâtissiers. Quant aux chocolatiers, leur alchimie ne supporte pas un écart d’un gramme. À eux les balances les plus sophistiquées, à nous le choix d’une balance décorative ou technique. Ou les deux.
« Astro-nomie »
La solide Roberval avec ses deux plateaux de cuivre et ses jolis poids au volume décroissant se traquait il n’y a pas si longtemps chez les antiquaires, elle ne vaut plus tripette sur Leboncoin aujourd’hui. Le trébuchet avec son mini-plateau serait plutôt réservé au laboratoire ou à l’orfèvrerie, tandis que la balance de commerce chrome ou crème, avec son plateau en acier laqué et son grand cadran triangulaire, fait encore rêver. Encombrante mais si glamour. Le luxe serait d’être né entre le 23 septembre et le 23 octobre, sous le signe éponyme. L’astrologie ne précise pas si le natif de la balance, réputé pour sa diplomatie, pour être toujours à la pointe de la mode, sociable et bavard, a aussi la chance de venir au monde doué du don de cuisiner sans peser.
Pour un usage quotidien, le choix sera vraiment personnel. Privilégier l’esthétique, avec une élégante balance mécanique, voire jouer la carte vintage avec la mythique Terraillon en bakélite orange avec cuve en plastique fumé ? Ou associer son niveau d’exigence à celui de ses talents culinaires, et choisir un modèle électronique, ultraplat et précis. Bol ou pas, modèle multifonction, cuillère doseuse haute précision, voire robot avec extension balance : les propositions sont infinies, à tous les prix. Pour toutes, la règle est la même : l’accessoire sera posé sur une surface stable et plane. Un support irrégulier pourrait entraîner des mesures erronées. Vous n’êtes pas arrivé à ce niveau de talent pour mériter ça.
La sélection signée Gault&Millau
Que ce soit pour peser plusieurs kilos ou quelques grammes, survol des différentes balances, de la plus précise à la plus esthétique.
- L’élégante. Balance électronique vintage noir mat avec cuve amovible et conversion des liquides, compatible lave-vaisselle, « KSC01 », Smeg, 149,99 €.
- La cinétique. Balance électronique sans pile, fonctionnement par énergie cinétique, un tour de poignée pour 2 minutes d'utilisation, portée 10 kg, « MBC2 », Miago, 25,99 €.
- La minutieuse. Balance électronique ultra-précise, graduation 0,10 g, « Minutia », Essentiel B, 17,99 €.
- La mignonne. Balance électronique avec poignées intégrées et conversion des liquides, « Macaron + Coco », Terraillon, 29,99 €.
- La rétro. Balance noire style années 1950, affichage analogique et numérique, « KSF01 », Smeg, 189,99 €.
- L’originale. Pèse-cuillère numérique pour pesage précis de petites quantités « Cuillère à doser », Cook concept, 9,99 €.